ASTRE vous souhaiteune année 2022éthique, sobre et durable |
Les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage de la politique énergétique, ont été créées par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Or, aujourd'hui le déficit d'environ 3 gigawatts de production d'EnR, met de fait une pression sur la filière électrique, c'est une des explications de la crise actuelle de l'énergie.
Néanmoins ce retard rattrapable ne remet nullement en cause les scénarii 100% EnR de 2040-2050, élaborés par l'association négaWatt, RTE et bien d’autres, à condition toutefois qu'il y ait volonté politique d'orienter un certain choix de société !
Le mirage d’une électricité nucléaire moins chère est une projection franco-française, une tentative de soutien à une industrie à bout de souffle, endettée, sans vision disruptive de moyen ou long terme.
L'électricité d'origine nucléaire est désormais confrontée à la montée en charge des EnR au niveau mondial, à leurs coûts compétitifs et à leur rapidité de mise œuvre (plutôt ailleurs qu’en France).
Comment peut-on parier sur des électriciens à qui il faut plus de 16 ans pour fabriquer un outil de production alors que l’effort de développement devant l’urgence climatique devrait être mis en œuvre dès maintenant ?
Les promoteurs du nucléaire se gardent bien de parler des risques !
Or à côté du problème des déchets qu'on laisse en cadeau empoisonné aux générations futures, se pose la question de la dissémination des substances radioactives, sérieux enjeu identifié dès le choix du nucléaire et qui a en partie induit un nombre limité de grosses installations. Et aujourd'hui, on parle d'implanter des SMR partout sur le territoire...
Même si Macron a finalement eu la peau de la taxonomie verte, et ce pour obtenir des financements européens indispensables à la fois pour la poursuite du grand carénage et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, l'énergie électrique d'origine nucléaire ne sera jamais une EnR. L'uranium n'est pas renouvelable ! Avec cette modification, chaque euro pour cette énergie manquera à l’investissement indispensable dans les énergies renouvelables, moins chères et plus rapides à déployer.
Il ne suffit pas qu'une énergie soit décarbonée pour être verte. Elle doit remplir bien d'autres conditions.
Les EnR participent également à l'indépendance énergétique sans laquelle nous continuons à dépendre de pays producteurs de matières premières dont les régimes ne sont guère fréquentables : Kazakhstan, Arabie Saoudite, Niger, etc.
Elles permettent également des créations d'emploi par de nouvelles filières industrielles.
Alors cherchons l’erreur ?
Convenons que l’intérêt général des Français n’est plus forcément celui de EDF and co et qu’une sobriété pensée, « un monde d'aujourd'hui » plus écologique, moins énergivore, plus inclusif sont des clés bien plus raisonnables, démocratiques et génératrices d’emplois locaux et la garantie d’une transition réussie.
En 2022, agissons sur le dérèglement climatique avec détermination, en promouvant les économies d’énergie, une transition énergétique rapide grâce aux productions d’EnR ; regroupons-nous, mobilisons-nous sans relâche contre la stratégie du fait accompli ou le fait du Prince !
Merci à toutes et tous pour vos efforts en ce sens ...
Les membres du CA